Chronologie › AU FIL DU 20e SIÈCLE (1901-2000)

Aux morts du Villeréalais, les lauriers de la Paix...|| Mémoire de Villeréal © Jean-Paul Épinette.

L’onde de choc évoquée précédemment franchit le seuil du siècle marquant Villeréal en profondeur. Ainsi, 1905 a pour effet, place de la halle, de bouleverser l’urbanisme de la bastide.
Tout s’accélère, tout va très vite : la diligence, le train, l’autocar... La guerre. La seconde après la première qui n’aura pas eu le temps d’être « La Der des Der ».
Le Villeréalais fait front. Tombe. Se relève. Résiste. Et tente de se réinventer...



               
1901  
A quoi ressemblait un marché de Villeréal en août 1901... ? - | Mémoire de Villeréal, Droits réservés
 

Ce siècle n'avait pas encore un an...
SAMEDI 3 AOÛT, SUR LE MARCHÉ, PLACE DE LA HALLE

Le cachet de la poste, le texte du courrier et puis une seconde carte nous permettent de dater avec précision cette vue remarquable du marché. D'autant plus qu'y figure un dernier bout de la cornière disparue de ce côté de la place...

   

 

             

 

1902  
En à peine 20 ans, on sera passé de la diligence à l'autocar. - | Mémoire de Villeréal, Droits réservés
 

Détrônée par le chemin de fer lequel fut évincé par l'autocar...
LA DILIGENCE AVAIT FAIT SON TEMPS

Elle assurait la correspondance avec les gares de Villeneuve-sur-Lot et de Falgueyrat. Mais Le progrès allait plus vite. Ainsi, le tramway qui la remplaça, vit son pronostic vital  engagé dès sa mise en service.

   

 

               
1905  
Caricature de Charles Léandre parue dans le rire le 20 mai 1905 - | Mémoire de Villeréal, Droits réservés
 

Deux institutions religieuses ferment leurs portes
LA LOI DE SÉPARATION AFFECTE VILLERÉAL

Le départ des frères maristes fut sans lendemain. Par contre, celui des Soeurs de la Croix, allait entraîner la vente du couvent, la métamorphose de la place de la halle et la construction de la mairie.

     
               
1906  
L'équipe de 1906, coachée par le directeur de l'école communale, M. Bernaret. - | Mémoire de Villeréal, Droits réservés
 

Le rugby, marqueur de l'identité villeréalaise
« LE VILLAGE, LE RUGBY, LE MAILLOT »

Cette devise fut celle de Max Vigerie, pharmacien villeréalais qui connut la consécration sous le maillot azur frappé du coq, contre le Pays de Galles, en Tournoi des Cinq Nations. Il fit école. Le club fut champion de France en 2003...
     
               
1908  
Le30 juin 1908, le rapport de l'architecte déconseillait l'achat de l'immeuble destiné à servir de caserne de gendarmerie. - | Mémoire de Villeréal, Droits réservés
 

On estime un immeuble pour servir de caserne de gendarmerie
« CE SERAIT UNE MAUVAISE AFFAIRE »
- 3/4

La mise en garde est de l'architecte départemental Gaston Rapin en personne. Mais la politique passa outre. La caserne demeura dans un état si pauvre que les réclamations se succédèrent jusqu'en... 1966 !

   

 

               
 1909  
La rue Saint-Michel noire de monde un jour de marché en 1909. - | Mémoire de Villeréal, Droits réservés
 

Acheter, vendre, échanger des nouvelles, se retrouver
RENDEZ-VOUS À LA FOIRE OU AU MARCHÉ

750  ans après la fondation de la batide, Villeréal et sa halle sont toujours un lieu de rendez-vous, un point de rencontre, pour tous les alentours. L'affluence rue Saint-Michel, un samedi de 1909, en témoigne.
   

 

               
 1910  
Le Département achète l'immeuble du Tour de ville pour loger définitivement ses gendarmes. - | Mémoire de Villeréal, Droits réservés
 

Le 28 juillet, le Département entérine l'achat de la caserne
LES GENDARMES  ENFIN « CHEZ EUX » - 4/4

Flash back : il aura fallu 60 ans pour que le casernement des gendarmes villeréalais soit résolu... dans des conditions de logement tellement précaires que le colonel Audié mit les point sur les " i ".
     
               

 1911

 
Image rare de fait-divers, en 1911, à Villeréal, le bureau de tabac  est détruit par le feu. - | Mémoire de Villeréal, Droits réservés
 

Ce jour-là, le photographe était à Villeréal pour un "scoop"
L'INCENDIE DU BUREAU DE TABAC AUDIBERT

Mardi 21 mars, les cloches du tocsin retentirent pour appeler les pompiers au feu place de la halle. Mais leur vieille pompe à bras fut impuissante à empêcher la destruction de l'immeuble par les flammes.

     
               
 

1911

 
Le tramway de Villeréal au départ de la porte de Paris, à Villeneuve-sur-Lot. - | Mémoire de Villeréal, Droits réservés
 

Le tramway à voie étroite entre en service le 30 septembre
TROIS TRAINS PAR JOUR POUR VILLENEUVE

Mais la promesse de la compagnie ne fut pas tenue. Un témoin racontait : « Un soir, j’ai pris le tacot à Villeneuve. Nous sommes arrivés à Monflanquin à sept heures. Il était neuf heures quand nous avons atteint Villeréal ! »
     
               
1912  
Les maçons posent devant l'entrée de la futur mairie en chantier. - | Mémoire de Villeréal, Droits réservés
 

Démolitions, constructions, rue nouvelle...
LA PLACE DE LA HALLE TRANSFIGURÉE

Conséquence de la Loi de Séparation, le couvent fut revendu par lots. Les trois rangs restant de la cornière démolis pour faire place à un Hôtel de Ville. Une rue fut ouverte... le XXe siècle débutait en bras de chemise !
     
               
 1914
(1/8)
 
Août 1914, les jeunes mobilisés villeréalais disait adieu aux leurs et embarquaient dans le Tacot... - | Mémoire de Villeréal, Droits réservés
 

Le 3 août, les jeunes paysans de chez nous partaient pour le front
« ILS SONT MORTS POUR LA FRANCE »

Dès 1982, des générations d'écoliers villeréalais ont abordé la Grande Guerre à partir des témoignages de leurs anciens : objets, lettres, cartes postales, enregistrements. Les pages qui suivent sont le fruit de leur travail...
   

 

               
1914
(2/8)
 
Ne te chagrine pas. Quand nous arriverons la paix sera revenue... - | Mémoire de Villeréal, Droits réservés
 

Nous partons sur la frontière prussienne, mais nous n'irons pas plus loin
« ON SERA PAS RENTRÉS POUR VENDANGER...»

Jules Dellbreil, chanson : Mais le mot le plus réputé c'est celui qu'on vient de lancer, C'est la guerre ! C'est la guerre ! Chez l'charcutier, chez le bougnat ou même chez Madam' Tiremoid’là, C'est la guerre ! C'est la guerre !...

     
               
 1914
 (3/8)
 
Si on nous avait dit que ça allait durer quatre ans !... - | Mémoire de Villeréal, Droits réservés
 

Celui qui nous aurait dit que ça allait durer quatre ans !...

« ... MAIS ON SERA LÀ POUR LES SEMAILLES. »

Nos Villeréalais aussi pensaientt que la guerre serait gagnée en quelques semaines. Mais les semailles de la guerre sont de plomb et d'acier. Après les élans de la mobilisation, tous découvrent la peur et l'horreur.

     
               
   
Aux morts du Villeréalais, les lauriers de la Paix... - | Mémoire de Villeréal © Jean-Paul Épinette.
 

2 août 1914 - En l'espace de cinq mois, 164 Villeréalais sont mobilisés
« CEUX DE 1914... »

Cette année-là, Villeréal enregistra six mariages, 27 naissances et 40 décès parmi lesquels douze morts sur le front. Morts pour la France, invalides, blessés, noms et fiches individuelles sont publiés ici...

     
               
 1915
 (4/8)
 
Et la boue dans les tranchées... jusqu'aux genoux ! - | Mémoire de Villeréal, Droits réservés
 

Dans un paysage labouré par les obus, il faut tenir
« DE LA BOUE, DES POUX ET DES RATS ! »

Cette vie dans les tranchées... Nous avions des abris profonds, sous terre.  Des poux ! des poux ! On en avait partout ! Des totos, dans le col, la veste, le pantalon, sur le corps, partout des totos !

     
               
   
1915, la guerre continue... 47 Villeréalais seront envoyés sur le front. - | Mémoire de Villeréal © Jean-Paul Épinette.
 

 1915 - Un contingent de 47 Villeréalais est envoyé au feu
« CEUX DE 1915... »

Les premiers mobilisés ne purent pas rentrer pour les semailles, comme ils l'avaient espéré. Cette seconde année de guerre prouvait que la guerre allait durer. La liste de ceux partis en 1915...

   
               
 1916
 (5/8)
 
On a attrapé un lièvre qui pesait sept livres... - | Mémoire de Villeréal, Droits réservés
 

En quatre années de guerre, il y eut un mort toutes les quinze secondes.
« ON MARCHAIT SUR LES CADAVRES... »

Cher frère, aujourd'hui, nous sommes descendus de garde et on a fait un peu la noce. On a attrapé un lièvre qui pesait sept livres. Nous étions sept pour le manger. Il y a longtemps que l'on n'avait si bien mangé et  surtout bu.

   

 

 

 

               
     
En 1916, quatorze nouvelles recrues villeréalaises  furent envoyées au front... - | Mémoire de Villeréal © Jean-Paul Épinette.
 

1916 - Quatorze Villeréalais reçoivent leur ordre de mobilisation
« CEUX DE 1916... »

Parmi les quatorze nouvelles recrues villeréalaises, à l'heure du bilan final, on décompta cette année-là un tué et six blessés... 

     
               
 1917
 (6/8)
 
Mener l'attelage, virer la charrue au bout du sillon, la tâche était rude !... - | Mémoire de Villeréal, Droits réservés
 

Tous les hommes valides sont partis au front
« VOUS ME DIREZ SI LA VACHE VA MIEUX »

Entre deux attaques, dans leur courrier, les poilus se préoccupent du travail de la ferme. Et on les rassure : « Cher époux, toutes les terres ne seront pas aussi bien labourées comme les tiennes...»
     
               
  1917
 (7/8)
 
Si Alice vient, qu'elle porte son pain. Et ses tickets... - | Mémoire de Villeréal, Droits réservés
 

L'alimentation est rationnée. On manque de tout.
« EN VENANT, PENSEZ À PORTER VOS TICKETS »

À l'arrière, la vie est rude, mais on se débrouille. Sans les hommes. Ceux-ci ne viennent en permission que tous les trois mois, au mieux. Certains tentent de bénéficier d'une "convalo", d'une réforme...
   
               
 1918
 (8/8)
 
Sous les drapeaux en 1912, mobilisés et prisonniers en 1914, certains ne revirent leur foyer qu'en 1919... - | Mémoire de Villeréal, Droits réservés
 

L'armistice ! La joie éclate mais le bilan est terrible
« ILS SONT FOUTUS, ET À NOUS LE BONHEUR ! »

Près de neuf millions de morts et bien plus de blessés et de mutilés. C'est toute une génération d'hommes jeunes qui a disparu. Ce sont leurs noms qui sont inscrits sur les monuments aux morts de nos villages...

     
               
 1929  
Les jours de foire, il était pourtant irremplaçable pour transporter bétail et marchandises - | Mémoire de Villeréal, Droits réservés
 

Malgré sa lenteur il faillit pourtant être... détourné !
LES DERNIERS VOYAGES DU « TORTILLARD »

Quasi condamné dès sa mise en service fin 1911, la guerre lui fut fatale. Le transport des voyageurs cessa au mois d'août. Celui des marchandises en 1933. Sans aucun espoir de retour, en 1935, on démonta les voies.
     
               

1940
- 44

(1/4)

 
Abbé Dupasquier : Quand on était chrétien, on était pour Pétain. - | Mémoire de Villeréal, Droits réservés
 

De la stupeur de la défaite à la germination des esprits
« DEUX COMMUNAUTÉS ASSEZ COUPÉES »

Il a fallu attendre la fin de la guerre pour disposer d'un commentaire non partisan sur les années d'Occupation à Villeréal. Le jeune abbé Duspasquier y consacra une part essentielle de ses mémoires. Lucide et éclairé.
     
               

1940
- 44

(2/4)

 
Les employés de Péloffy, devant leur usine, rue Descambis, vers 1943. - | Mémoire de Villeréal, Droits réservés
 

Dénoncé, déporté, calomnié, décoré et pas vraiment réhabilité
L'AFFAIRE PÉLOFFY DIVISE LES VILLERÉALAIS

L'histoire témoigne de l’atmosphère des années 1940-1950 – collaboration, résistance, trahison – dominée par la terrible tragédie de Tourliac. Elle distilla son poison au-delà des années d'après-guerre.

     
               

1940
- 44

(3/4)

 
En à peine six mois, plusieurs centaines de patients furent soignés à Mérigou. - | Mémoire de Villeréal, Droits réservés
 

Le 6 juin, le Débarquement précipite l'organisation de la Résistance
UN HÔPITAL DES MAQUISARDS À PARRANQUET

Médecins résistants, Jean Blum et son frère Michel, conçoivent un plan d'organisation du service de santé de la Résistance qui reçoit le feu vert de Londres. C'est ainsi que hôpital des maquisards voit le jour.

     
               

1940
- 44

(4/4)

 
Au maquis de Lamothe quelques jours avant le massacre du 14 juillet 1944. - | Mémoire de Villeréal, Droits réservés
 

14 juillet - Pour défier l'occupant, le maquis défilait au monument
ONZE MARTYRS MASSACRÉS À TOURLIAC

Les nazis attaquèrent le camp. On releva les corps de Nathan Goldstein, Albert et Fernand Angely, Raoul Caminade, René Cassé, Georges Dubet, Jean-Louis Galvaing, Théo Langenus, André Sarrazin, Jean Vernet et Raymond, son fils de 19 ans.

     
               
1946  
La guinguette de Rives accueillait aussi les tournois d'escrime. - | Mémoire de Villeréal, Droits réservés
 

La Guinguette de Rives, rendez-vous de la jeunesse
ON S'ESCRIMAIT AU « BAR DES SPORTS »

Après la Libération, grâce au maître d’armes M. Soum, l’escrime connut une période favorable. On s’entraînait à l’étage de la halle mais c’est à Rives que l’on se donnait rendez-vous pour les tournois.

     
               
 1954  
Sans héritier direct pour prendre la suite, la piste du cirque Bureau s'éteint définitivement - | Mémoire de Villeréal, Droits réservés
 

Faute d'héritier pour assurer la succession
FIN DE LA « FABULEUSE HISTOIRE »

Anna, la petite fille de Jean Bureau, le fondateur, tombe malade. Le cirque doit stopper sa tournée et mettre un terme à cette épopée commencée un siècle plus tôt à Villeréal.
     
       

 

     
1958  
Annetta Bureau, épouse Glasner, s
 

 La lignée directe des Bureau s'est rompue définitivement
GÉNÉRATIONS BUREAU, LA GÉNÉALOGIE

Après la disparition d'Anna – Annetta pour l'état civil – la petite fille de Jean Bureau, le 12 octobre 1958 à Bourges, le nom de Bureau ne brillera plus au-dessus de la piste aux étoiles...

     
               
 1967

(1/2)

 
Robert Doisneau dans son studio à Montrouge (1992). - | Mémoire de Villeréal, avec la permission de Bracha L. Ettinger
 

Robert Doisneau découvre Villeréal au cours de l'été
LE REGARD DU PHOTOGRAPHE

Annette Doisneau vient d'épouser un jeune journaliste, Pierre-Henri Arnstam, dont le père Igor, illustrateur et affichiste de renom, s'est installé à Villeréal au début des années 1940.