25/05/2010

Fédérale 3 - 16e › VILLERÉAL - VINAY : LE MATCH

L'attaque villeréalaise a mal géré sa première mi-temps|Jean-Paul Epinette

Les Jaune et Bleu ont rivalisé.

Avec un cœur énorme, toujours très disciplinés, meilleurs en conquête que la semaine passée, ils n'ont pas suffisamment osé attaquer.

À la différence de leur adversaire qui a su provoquer la chance, pour l'emporter dans les dix dernières minutes !



Pourtant, en héritant du coup d'envoi avec un fort vent dans le dos, l'USV d'entrée bénéficia des conditions favorables pour réaliser une bonne entame. Mais l'adversaire était athlétique, dans toutes ses lignes, et l'on sentit comme de la réserve chez les Villeréalais.

Il fallait être vigilant, en effet. Un long dégagement de l'arrière isérois et un faux-rebond mettait la défense villeréalaise dans le vent (2e). Le 11 de Vinay était le premier sur le ballon qui sortait, heureusement, de l'en-but. C'était un avertissement.

Pourtant, Villeréal tardait à investir le camp adverse. Certes, sur une touche courte (6e), avec un renvoi sur le lanceur, Johan Mourany s'était échappé le long de la ligne avant d'être repoussé à une encâblure de l'en-but, mais Le jeu se cantonnait entre les lignes des 40 m.

Plus dense, plus dynamique, plus expérimenté, le paquet de Vinay laissait envisager des temps difficiles pour les Jaune et Bleu.

La mêlée villeréalaise a relevé le défi - Jean-Paul Epinette

C'est sur un ballon de récupération que les montagnards allaient tirer leur première cartouche par leur excellent N°13 qui trouvait son ailier au soutien. Du regroupement face aux perches lot-et-garonnaises, l'offensive repartait à gauche par le N° 6 qui trouvait son capitaine au relais pour aplatir au drapeau de coin.

Pour Vinay, la première occasion avait été la bonne. (5 à 0 ; 11e).

La réaction était immédiate. Kevin Girou manquait de peu un drop de 52 m. Les Villeréalais ne voulaient pas s'en laisser compter. L'affrontement grimpait en intensité au point d'envoyer le talonneur alpin sur le banc pour 10 minutes et de donner à "Benji" l'occasion  de réduire le score (5 à 3 ; 18e).

Le score n'allait pas changer jusqu'aux citrons. Malgré l'appui du vent, jamais l'USV n'allait parvenir à occuper durablement le camp de Vinay, et jamais Mauvrit et ses copains n'allaient vraiment se lâcher.

Les Jaune et Bleu n'ont pas suffisamment joué - Jean-Paul Epinette

C'est vrai, il y avait la menace que faisait peser une ligne d'attaque très vite en action. Par deux fois, les Jaune et Bleu avaient enrayé de justesse les rushes du 13 par une quasi obstruction  (21e ; 26e), ce qui coûta 10 minutes de banc à Fornasier.

Une mêlée à 5m (25e), une cocotte de 30 m (38e), la grosse pression physique des avants adverses obligeait le jeune pack villeréalais à se multiplier et à se mettre à la faute à 3 reprises sans que le score n'évolue pour autant.

La reprise fut marquée par une réaction des Villeréalais. Deux fois de suite, sur touche adverse, Nico Chenu rafla le lancer. Les Isérois restaient dangereux (48e) mais maladroits dans la finition. Manifestement, la chaleur aidant, beaucoup plus lourds, ils vivaient une passe plus difficile.

Les Jaune et Bleu parvinrent à s'installer dans les 22 de Vinay. Mourany s'échappait le long de la ligne.L'action repartait grand côté par Getto, Girou, jusqu'à Fornazier qui était stoppé in-extremis. L'USV devait se contenter d'une pénalité pour un hors-jeu au début de l'action. Depuis le bord de la touche,

Mauvrit donnait l'avantage aux siens ( 5 à 6 ; 55e). On venait de le vérifier : il fallait jouer, déplacer l'adversaire, entreprendre...

Le jeune paquet villeréalais a contesté la suprématie des Isérois - Jean-Paul Epinette

«C'est pas vrai ! On domine et on n'arrive pas à marquer !» Le banc isérois commençait à s'inquiéter à haute voix. La bande à Chenu et Barou tenait la dragée haute aux costauds du Grésivaudan que la chaleur affectait beaucoup plus.

C'est à ce moment-là que les Jaune et Bleu auraient dû accélérer. Vinay doutait. Son buteur ratait sa cible (58e). Ses gros mettaient des poires (62e). Getto expédiait une torpille qui ramenait le jeu dans le 22 m isérois.

Derrière la touche, ceux-ci enclenchaient une cocotte que les Jaune et Bleu parvenaient à bloquer (65e). Vinay élargissait. Les Villeréalais pressaient. Ils étaient 3 à surgir au contre dont Getto qui voyait la balle ricocher et revenir dans les bras du 12, seul, sans opposition.

Le gaillard avait les pattes et le talent pour manoeuvrer sur 80 mètres et pointer entre les perches villeréalaises. Un coup de tonnerre...

Kevin Girou - Jean-Paul Epinette

Il restait 13 minutes à jouer. Il fallait réagir. Un essai transformé pouvait suffire. Mais dans ces cas-là on tend à se découvrir et l'on s'expose au contre. Un exercice dans lequel Vinay excelle.

Un ballon rendu, un plaquage manqué et l'ailier de Vinay envoyait son ouvreur pointer un nouvel essai à 7 points. Les Jaune et Bleu n'avaient ni la ressource physique ni la ressource mentale pour refaire un handicap de 14 points en 6 minutes.

Vinay en profita alors pour alourdir un peu plus leur fardeau... L'aventure s'arrêtait là.

Combativité et solidarité - Jean-Paul Epinette

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25/05/2010