› Rugby : prendre l'Isle à l'abordage
Dimanche, l'USV reçoit Isle/Vienne. Pour les Villeréalais, Isle/Vienne restera longtemps le souvenir le plus dur à effacer de leur histoire : une défaite en championnat 50 à 3. Totale déroute et douloureux record. Cétait il y a quatre mois, jour pour jour.
Les Barou, Dastic, Chenu, Escande, Delorme et Vincent n'avaient pas suffi (Lire). Le courage des Miossec, Magnol et Grasset non plus. L'enthousiasme des jeunes champions Balandrade avait été mouché. Au mitan de la première, les Jaune et Bleu avaient pris la grêle : 4 essais en dix-huit minutes ! Il n'en fallut que cinq à peine, aux Islois, en seconde période, pour en ajouter 3 de plus !
Jamais on ne les avait vus transpercés de la sorte. Battus et rebattus. Et pourtant tous avaient payé de leur personne, se sacrifiant pour tenter d'endiguer le déluge. Rien à redire. On espérait seulement, dans le car du retour, que les 15 jours sans match qui allaient suivre allaient permettre à tous de revoir leur copie. On sait ce qu'il en fut. La débâcle du début de saison n'était pas conjoncturelle. Dominique Bargues réclamait déjà, comme il allait continuer de le faire : « Du travail, du travail, encore du travail. »
Certes, les Jaune et Bleu ont réussi à redresser la barre et remis l'esquif au cap affiché au début de la régate. Mais au moment de virer à la bouée, leur retard était déjà trop important. Seule réelle satisfaction, l'USV est dans une dynamique « optimiste » : le trou a été creusé avec Mussidan et Libourne, les relégables, et Lalinde, Tournon et Saint-Léonard sont désormais à portée de flingot.
Il n'empêche, faute d'avoir pu affronter Lalinde, dérouté momentanément par la tempête, les Villeréalais doivent absolument aborder Isle/Vienne avec un mental de flibustier : le couteau entre les dents. Une victoire les mettrait dans une disposition mentale parfaite pour remonter une partie de la flottille avant la ligne d'arrivée le 3 mai prochain. Même s'il n'y a désormais nulle récompense à attendre, sinon la légitime fierté d'avoir rempli son contrat. Et le sentiment affirmé d'avoir, ainsi, posé les bases d'une prochaine saison dont personne ne doute qu'elle sera meilleure.
