16/01/2009

› Rugby : avoir à l'esprit l'exemple de Bernard Moliérac

Les Villeréalais devront prendre exemple sur leur redoutable ancienBernard Moliérac|Jean-Paul Epinette

Ce sera sans doute l’un des matches les plus risqués de la saison : dimanche, Villeréal reçoit Biscarosse. Et alors ? Ceux qui suivent le feuilleton depuis le début n’auront pas oublié qu’en ouverture de la saison, la bande à Bargues et Estrada, armée d’un culot pas possible, étaient allée battre les Landais 23 à 15.



Ce jour-là, les gars du bassin n'avaient dû qu'à la botte de leur excellent centre - Ladine (5 pénalités) - de ne pas avoir pris la marée. En face, les Jaune et Bleu avaient scoré à cinq reprises. (Lire le compte-rendu)

Dastic et ses potes (Chenu était absent) avaient mis à l'ouvrage un cœur énorme. Les Biscarossais avaient dû sortir les manivelles. En vain. Il faut redire aussique ce 21 septembre officiait un arbitre (Claverie - CBL) qui fit le job et n'hésita pas à sanctionner les excès landais. Barou et consorts se montrèrent ambitieux, créatifs, intraitables dans le combat et patients.

Hélas, depuis, jamais les Villeréalais n'ont retrouvé un tel rendement. Ne voulant pas céder à l'enthousiasme de l'instant, Dominique Bargues s'était contenté de glisser qu'il « restait du travail à faire ». Sur les gradins, Michel Estrada avait noirci du papier. Commel'horizon de l'USV depuis.

Certes, après avoir touché le fond, l'équipe à chaque dimanche progressé notablement, retrouvant en partie ses vertus. Mais dimanche dernier, contre Libourne l'avant-dernier, sa production fut laborieuse. Laurent Frankoual voulait « n'en retenir que les 4 points de la victoire », Michel Estrada pointait « la conquête catastrophique » et Dominique Bargues concédait une « fragilité morale et une difficulté à se libérer. »

Parmi les jeunes joueurs, Johan MouranyLes Landais sont aujourd'hui bons seconds du championnat malgré un match en moins au compteur. On verra dimanche ce qu'il en est. Biscarosse vient à Léo Cheyrou pour l'emporter. Pour prendre les points et s'installer durablement à la seconde place de la poule, mais aussi pour laver dans le combat l'affront qui lui avait été fait au match aller.

Ce rendez-vous à haute tension coïncide avec la « Journée du Souvenir Bernard Moliérac ». Emporté par la maladie il y a 7 ans, ce joueur concentrait à lui seul toutes les vertus villeréalaises. Ce fut aussi un formateur de premier plan. Plusieurs générations de joueurs étaient passées entre ses mains.

A la différence de leur adversaire, ce n'est pas dans la représaille que les Villeréalais puiseront un supplément d'âme, mais dans l'hommage à l'un des leurs qui fut parmi les meilleurs.

16/01/2009