19/02/2014

Arbitrage › RUGBY AU BORD DE LA CRISE DE NERFS

Carton rouge|Photo DR

« Non !... C'est pas vrai !... Y vont pas nous faire revivre le même cauchemar ?...»
On s'est étranglé dimanche, sur le bord de la touche, où l'on s'est cru revenu à Saint-Cyprien un mois plus tôt. En cause, la prestation de l'homme au sifflet dans le match de la "B". Totalement à la rue. Heureusement, le match de la première eut de la tenue, même si l'on doit déplorer une carence qui affecte nombre d'arbitres : le manque de cohérence...



Soyons sérieux : si l'on tolère les erreurs – même énormes – des joueurs, il faut être indulgent aussi avec les arbitres. Que l'on doit respecter.

Posé ce postulat, celui qui est désigné pour faire respecter LA règle doit d'abord la connaître. À savoir qu'il ne s'agit pas de réciter le code par coeur mais de l'appliquer et de se mettre au service du jeu. Là, déjà, ça commence à coincer...

Dimanche, on a vu notamment trois coups de sifflets intempestifs, au moins, venir châtrer un avantage Jaune et Bleu qui aurait dû passer la ligne d'avantage.

Surtout, ce qui nous a agacé, ce sont ces deux cartons jaunes. Sur des fautes bénignes. Dans des conditions de jeu vraiment très problématiques.

Passons sur le jaune de Beauvié, accusé d'avoir "essuyé" la boue de ses semelles sur un tricot villeneuvois. Nous ne l'avons pas vu. Nous n'en parlerons pas. Mais Alex, c'est pas vraiment le "gros méchant"; ça se saurait !...

Le jaune de Bastien Nouaille, en revanche, interpelle. Se ruer au contre, dans la boue, et bloquer son élan pour ne pas tamponner son adversaire tient de l'impossible. Mais, pourquoi pas...

Le problème, ce sont les cartons jaunes. Et leurs conséquences, disciplinaires et financières. Sportives, aussi, puisque l'USV à joué à 14 la moitié de la seconde mi-temps. Dans l'un et l'autre cas, la pénalité aurait suffi.

Or, dimanche, les garçons de Cheyrou se sont montrés hyper rigoureux en défense. Disciplinés, avec 7 fautes en tout, de toute la rencontre. Voilà un manque de cohérence dans la façon de diriger le jeu. Voilà une occasion manquée de marquer du respect à une équipe qui fait un effort manifeste, malgré des conditions hostiles. Et qui fait du jeu.

Le RC Villeneuve qui a commis une bonne quinzaine de fautes n'a jamais été sanctionné, pas même d'un blanc.

Un vrai problème de compétence

L'erreur est humaine, donc. Mais que dire quand le "directeur" de jeu fait n'importe quoi. Ça finit généralement en pétaudière. Heureusement, Villeréalais et Villeneuvois sont gens bien élevés. On évita d'ajouter le pire au pire.

Car le pire avait été atteint lors du match de la "B". Faire la liste des incongruités arbitrales est impossible. En revanche, voici un petit feuilleton édifiant. Les images valant mieux que les discours...

 Le maul se constitue autour d'Arrigo...

On est à la fin du match. Les deux équipes sont au coude à coude : 15 partout. D'une pénaltouche aux 5 m, Arrigo enclenche un maul...

 Le pilier villeneuvois entre sur le côté du maul...

Magnol et Pigeon sont venus se lier. Le maul progresse mais, à droite de l'image, le pilier villeneuvois va entrer sur le côté du maul...

L'arbitre ne réagit pas, le Villeneuvois met la main sur la balle...

La faute est commise sous les yeux de l'arbitre. Lequel ne réagit pas. Or on est dans une situation d'essai. Le Villeneuvois parvient même à mettre la main sur le ballon...

Le maul franchit la ligne, l'arbitre valide l'essai...

Le paquet villeréalais franchit la ligne. L'arbitre lève le bras et siffle. L'essai est validé. Finalement, il avait bien fait, attendant que l'action aille jusqu'à son terme. (Mais il n'avait pas tendu le bras pour signaler la faute, et marquer un avantage pour l'USV...)

Et puis, l'impensable !...

Le pilier villeneuvois qui avait cramponné la balle a réussi à la faire tomber. M. Chaussade, alors, va faire un truc incroyable. Alors qu'il vient d'accorder l'essai, il se dirige vers la ligne des 5 m et... donne une mêlée aux Villeneuvois pour un en-avant villeréalais. Bronca autour de la rambarde !

Le président villeréalais s'étrangle de stupéfaction...

Marco Tonon, l'un des co-présidents, à cinq mètres de l'action s'étrangle d'indignation. Heureusement, les dieux de l'Ovalie, cette fois, feront justice et les Jaune et Bleu marqueront.

Tout autre commentaire est inutile. L'évidence se suffit à elle-même...  ♦

Jean-Paul Epinette


 

 

 

19/02/2014