Rugby - Huitièmes › LES JAUNE ET BLEU ONT FAUCHÉ LES CLÉS DU QUART

VILLERÉAL 40 - CAEN 12
Dimanche dernier, on avait regretté que les Villeréalais n'aient pas vraiment "bien" gagné. Ce coup-ci, franchement – et même si on peut regretter trois ou quatre relâchements coupables – on ne peut pas contester le fait que les Jaune et Bleu se sont radicalement ajustés à la hausse. Tous sont passés en mode "Finale" notamment Benjamin Mauvrit impressionnant d'efficacité et d'autorité...

Les clés de ce quart contre Caen avaient été données vendredi soir au cours de l'ultime entraînement : « Faire une grosse entame. Mettre l'adversaire à la faute. Ne pas le laisser s'installer dans le match et le priver de ballon. Ne pas se relâcher. Donner tout ce qu'on a, à chaque instant. Se montrer solidaire. Discipliné...» 

Ce qui fut fait. Et d'une manière inouie car l'entame des Jaune et Bleu dura... une demi-heure ! Vingt-huit minutes, exactement, et une addition  particulièrement salée : quatre pénalités, un drop et un essai transformé, et un carton blanc contre le pilier gauche coupable d'avoir écroulé un maul adverse. Villeréal menait 22 à 0 (28e).

 

 

Pris à la gorge, harcelés, bousculés dans les regroupements, coincés dans leurs 22 m, les Normands étaient abasourdis. Sonnés, déboussolés mais fiers. Car, quand à la demi-heure Villeréal leva le pied pour souffler et lever un peu le nez, ce fut pour prendre un rush d'un triangle d'attaque (12-13-15) aussi affûté qu'expérimenté.

 

La première incursion caennaise dans le camp villeréalais jeta un froid. Le replacement de la défense lot-et-garonnaise avait été approximatif. La sanction fut cinglante. (37e - 22 à 7)

 

 

Les citrons étaient tout proches heureusement car l'USV perdit un peu les pédales à l'image de Cheyrou et Paulard se gênant sur la réception d'un dégagement caennais (38e). Ou ces deux pénalités infligées en une minute (39e) !

 

La pause permit de remettre les pendules à l'heure. Et dans cet exercice, Nico Chenu  n'a pas de rival. En une douzaine de mots et un grand coup de gueule, tout le monde comprit qu'il ne fallait pas retomber dans les erreurs des matchs précédents.

 

Et même Benjamin Mauvrit y alla de son rappel à l'ordre (45e) quand pour la énième fois, une balle d'avantage fut à nouveau vendangée. Message entendu. Dans la minute qui suivit, Duluc grattait un ballon dans un ruck (47e), l'attaque villeréalaise se déployait. Conduché bottait au ras du sol dans le dos de la défense. Praderie était au rendez-vous pour terminer le boulot. (48e - 27 à 7)

 

 

Mais ce n'était pas encore ça. On manquait de précision. On commettait des maladresses, comme Romain Cheyrou, à nouveau, sur un ballon anodin qui retombait devant lui. On n'y était pas.Caen ne laissa pas passer l'aubaine. Sur une mêlée et un bras cassé, le centre Normand était plus réactif. (53e - 27 à 12)

 

Le stade caennais revenait dans la partie. Croyait encore que tout était possible même si Mauvrit à nouveau convertissait une nouvelle faute normande. (53e - 30 à 12). Caen y croyait et Tran, jusque-là sur le banc, se retrouva en situation d'aller marquer entre les perches (60e). Heureusement, Lionel Magnol veillait.

 

 

Caen n'allait pas connaître de nouvelle occasion. Coupables de nombreuses fautes de main, ils étaient souvent pris par la patrouille tant la pression villeréalaise était forte. Les sanctions tombèrent : pénalité de Mauvrit (55e), carton jaune au pilier gauche (64e) et drop-goal de Mauvrit (72e).

 

Durant ces vingt minutes ils ne sortirent quasiment pas de leur camp, obligés de se multiplier en défense. Les ballons portés des Jaune et Bleu faisaient mal. Une première fois (66e) après une touche aux 20 m, puis une mêlée ouverte dans les 5 m, ont cru qu'Escande allait pointer.

 

Ce n'était que partie remise. Touche à nouveau aux 22 normands. Prise impeccable de Nico Chenu. Ballon porté. Ruck à gauche, ruck à droite. Tout le paquet villeréalais faisait vivre le ballon : Mathieu Chenu, Beauvié, Reigne, Marty, Serres...

 

Yohan Pigagnol qui avait remplacé Benoit Boursinhac à la mêlée renversait à nouveau pour Yaya Velez qui avait pris 5 m de recul. Les trois défenseurs caennais présents sur sa route ne parvinrent pas à stopper le pilier villeréalais qui pointait le troisème et dernier essai de ce bel après-midi. (78e - 40 à 12)

 

 — La fiche technique  —
Championnat de France Honneur - 8e de finale.

 VILLERÉAL 40 – CAEN 12  
(Mi-temps : 22 à 7)

BRESSUIRE (Deux-Sèves) : Stade Alain Métayer. Temps : clair mais couvert. Vent nul. Terrain : très bon. Arbitre : Benoît Traineau assisté de Danny et Aurélie Groizeleau (Poitou Charentes). Directeur de match : Dany Fournier (Poitou Charentes).

U.S. VILLERÉALAISE :
3 essais : Cheyrou (12e), Praderie (48e), Velez (78e) ; 5 pénalités (6e, 17e, 22e, 28e, 56e), 2 drops (7e, 72e)  et 2 transformations (12e, 78e) : Mauvrit.

Composition de l'US Villeréalaise : Velez-de-la-Cruz, Reigne, Escande. - N. Chenu, Dastic. - Serres, Beauvié, Auzou. – (m) B. Boursinhac, (o) Conduché. – Praderie, Fornasier, Duluc (cap), Cheyrou. – Mauvrit. Le banc : V. Pigagnol, Marty, M. Chenu, Paulard, Arrigo, Magnol, Y. Pigagnol. - Entraîneurs : Julien Getto et Nicolas Tonon. Adjoint-terrain : Manu Vigneau. Soigneur : Thomas Mauvrit.

STADE CAENNAIS R.C. :
2 essais : Marie (37e), Goudergues (53e) ; 1 transformation (37e) : Gaillard.
Carton blanc : Élie (5e).
Cartons jaunes : Élie (64e).

Composition du  Stade Caennais R.C. : Élie, Boule, Fresnard. - Bonnafous, Soubien. - Grenev, Février, Deaudroit. - (m) Szczepski, (o) Gaillard. - Delalondre, Goudergues, Leclerc (cap), Marie. - Boyer. - Le banc : Valot, Lebrun, Lalinec, Courtois, Roumier, Bocquet, Tran.- Entraîneurs : Alexandre Benteilles et Pierre Carillo. Adjoint-terrain : Michel Cardeilhac. Soigneur : Philippe Darcel. 

Évolution du score : 3-0 ; 6-0 ; 13-0 ; 16-0 ; 19-0 ; 22-0 ; 22-7 (mi-temps) ; 27-7 ; 27-12 ; 30-12 ; 33-12 ; 40-12.