Rugby › LE BEL ÉTAT D'ESPRIT DES JAUNE ET BLEU
VILLERÉAL 3 – LAYRAC 20Le score est trompeur et pourrait laisser croire que les Villeréalais ont été laminés par le leader. Ce ne fut pas le cas. Contraint de livrer bataille jusqu'au bout, Layrac n'est vraiment parvenu à se libérer qu'à l'approche des dix dernières minutes. Et encore !... Dans les ultimes secondes, les Jaune et Bleu eurent deux fois l'occasion de pointer entre les barres. Mais Layrac était de taille "patron"...
Avant que ne débute cette 7ème journée du championnat, Le Bleu & Or écrivait sous le titre Oui, tout reste possible :
« Entre deux crêtes de vagues, il est immanquablement un creux ; celui que l'USV est en train de négocier dans la compétition en traversant une succession de grains. Ce creux, c’est aussi celui qui sépare deux générations. Les Mauvrit, Chenu, Dastic, Escande, Paulard qui portaient encore le maillot Jaune et Bleu en juin sont définitivement partis. Une autre histoire est à construire. Elle demandera du temps, du travail, de la souffrance, avant que l’on ne retrouve de nouveaux repères, des certitudes et finalement le chemin vers une nouvelle et belle aventure. Il faut être patient. Il faut être confiant. Se souvenir que jamais personne n’aurait imaginé que l’USV jouerait deux finales du championnat de France en l’espace d’une décennie. Que tout reste donc possible. La réception de Layrac, légitime leader de ce championnat, est une épreuve qui nous fera grandir.»
Le match confirma cette conviction. Arrivés à maturité, les Layracais ont dominé les débats comme ils dominent le championnat. À peine deux minutes après le coup d'envoi, l'ASL se procurait une pénaltouche dans les 22 villeréalais. Les visiteurs enclenchaient un ballon porté. Obtenaient un coup franc sur mêlée effondrée et le colosse De Carli s'ouvrait le chemin de l'essai. (0 à 7 ; 5e)
Léo-Cheyrou se dit alors que ses protégés allaient prendre une dérouillée. Il n'en fut rien. Duluc et ses copains passèrent alors en mode combat. Par Fornasier, Beauvié, Nouaille (7e). Puis Peretti, Pereira, les frères Pigagnol, Un pressing qui maintint les visiteurs dans leur camp et dont ils ne surent pas se dépêtrer.
Bouyne, malheureux sur une première occasion des 25 m à gauche (8e) régla la hausse et ouvrit le compteur villeréalais (3-7 ; 17e). On sentait que les Jaune et Bleu étaient en mesure de refaire leur handicap. Ça chauffait dans les regroupements au point que la rebellion de Beck face à Garens envoya le jeune talonneur villeréalais sur le banc.
Durant les dix minutes précédant les citrons, Layrac dut s'employer dans ses cinq mètres pour préserver sa ligne. À la pause, Layrac n'était toujours sûr de rien et Villeréal croyait encore à ses chances.
La reprise vit le même scénario se jouer, mais sans que l'USV ne parvienne à scorer. À l'inverse, dès sa première incursion au-delà de la ligne médiane, Inigo donnait de l'air aux siens (3 à 10 ; 49e)
À l'heure de jeu, les Jaune et Bleu commencèrent à donner des signes de fatigue. À la recherche d'un second souffle, ils commettaient des maladresses, se monbtraient moins précis. Layrac avait remis la main sur le ballon.
Le bras-de-fer devint plus tendu et l'on doit à M. Propy d'avoir su gérer les tensions de façon mesurée. Il aurait pu en infligeant un second jaune au Layracais Jacquemin (57e) puis au Villeréalais Beck (66e), brandir du rouge qui aurait sans doute inutilement dramatisé la rencontre. Les débats baissèrent d'un ton.
D'autant que, pressée dans ses 22, l'USV subissait. Une fois, deux fois Garens puis le paquet layracais crurent passer la ligne. Ce n'était qu'un sursis. D'un petit tas près du piquet gauche, la balle jaillit pour l'ailier Labedan, lancé dans l'axe, que personne ne put arrêter (3 à 20 ; 75e).
Pour les Villeréalais, la note s'avérait salée. Ils repartirent crânement à l'assaut, défiant leur adversaire dans leurs cinq mètres. Ont crut que Valadier, Fornasier, Nouaille et même Bouyne finiraient par franchir, mais Layrac était bien plus dense. Et l'on en resta là, sous les applaudissements de Léo-Cheyrou, tant les garçons de Marchès et Tonon avaient montré un bel état d'esprit.
— La feuille de match —
Championnat du Périgord-Agenais Honneur - 7ème journée
VILLERÉAL 3 – LAYRAC 20
(Mi-temps : 3 à 7)
VILLERÉAL : Stade Léo-Cheyrou. Temps : couvert et doux. Vent fort. Terrain : bon. Public : 250 environ. Arbitre : Nicolas Propy. Délégué : Jean-Claude Rigal (Périgord-Agenais).
U.S. VILLERÉALAISE :
• 1 pénalité : Bouyne (17e)
• Carton jaune : Beck (20e).
Composition de l'US Villeréalaise : Velez, Beck, Nouaille. - V. Pigagnol, Peretti. - Serres, Valadier, Beauvié. - (m) Y. Pigagnol, (o) Pereira. - D. Boursinhac, Fornasier, Duuc (cap), Grasset. - Bouyne. Le banc : Bouyou, Marty, Christ, Nicolas, M. Carrasco, Praderie, Fradet.. - Entraîneurs : Nicolas Tonon, Manu Vigneau. Adjoint-terrain : Alex Lansade. Soigneur : Thomas Mauvrit.
A. S. LAYRACAISE :
• 2 essais : De Carli (5e), Labedan (75e).
• 1 transformation : Margnac (5e)
• 2 pénalités (49e, 68e), 1 transformation (75e) : Inigo
• Carton jaune : Jacquemin (14e)
• Carton blanc : Jacquemin (57e)
Composition de l'AS Layracaise : Bernos, Garens (cap), Calmel. - Trocmez, De Carli. - Rivière, Jacquemin, Symphorien. (m) Margnac, (o) Gaffard. - Labedan, Lazaro, Andrieu, Jaimes. - Mula. Le banc : Escuraing, Jean, David, Massardi, Conquet, Inigo, Barthélémy.. - Entraîneurs : David Ardilouze.
• Évolution du score : 0-7 ; 3-7 (MT) ; 3-10 ; 3-13 ; 3-20
Villeréal : 2 essais transformés et 1 pénalité. Layrac : 2 essais transformés.
Première défaite pour Layrac. Avec cette belle victoire, les Jaune et Bleu ont chassé Layrac de la première place et s'adjugent le fauteuil de leader.
