25/09/2016

Rugby › L'ENNUI ET PUIS, ENFIN, LA REBELLION...

Benoît Boursinhac lance l'offensive de la rebellion...|Photo © Jean-Paul Epinette - icimedia@free.fr

VILLERÉAL 20 – LE LARDIN 12
Avouons-le, si l'on avait été un simple spectateur à la mi-temps on serait rentré à la maison. « Une bouillie de rugby ! » L'expression est de Philippe Maradènes en personne. Mais le coach villeréalais a trouvé la dernière demi-heure à son goût. Comme le public de Léo-Cheyrou. Ou l'objectif du photographe qui soudain s'est régalé ! Déjà très performants en défense, les Jaune et Bleu ont alors retrouvé leurs marques, mis la main sur le ballon et marqué deux essais...



Après le coup de sifflet final, l'entraîneur villeréalais expliquait : « Jusqu'à la 50e, on a joué petit bras. On s'est affolé, on a couru dans tous les sens. Avec la peur de mal faire ou l'envie de trop bien faire. Chacun a voulu sauver la patrie tout seul ! »

Ce que Lucho Duluc, exhortant ses coéquipiers à l'heure des citrons, avait exprimé par ces paroles fortes : « C'est contre l’adversaire qu'il faut s'énerver, pas contre les copains ! »

Mais à la reprise, le conseil resta sans effet. En deux incursions dans le camp lot-et-garonnais, le Lardin empocha deux pénalités (41e, 46e ; 3 à 9). Jusque-là d'ailleurs, Villeréal avait occupé le camp d'en face quasiment sans partage, à l'exception de quatre brèves visites vézériennes (12e, 20e, 26e, 35e).

Serres et ses copains s'étaient laissés ensuquer par le faux rythme du Lardin. Ce que confirmaient les bancs. Côté Le Lardin on demandaient d'envoyer du jeu : « Vous voyez bien qu'en face, ils vous agressent pas ! » Et côté villeréalais où l'on entonnait le même refrain.

Passe après plaquage de Loïc Serres pour Damien Christ...

Durant 50 minutes, on eut donc droit à un beau gâchis, festival de ballons rendus, enterrés, mal exploités ou relâchés. Et de gestes inutiles. 50% de déchet en touche (mais 4 prises à l'adversaire, heureusement !) Et beaucoup trop de fautes (12 pénalités, 3 coups francs).

Dans les têtes, ça semblait ne pas tourner rond. Des deux côtés, d'ailleurs. Pour preuve la remarque de Duluc, à la pause, ou encore la sortie du N° 8 vézérien qui quittait le terrain en invectivant ses copains (39e).

Un 3e ligne-centre décidément très nerveux qui, 40 minutes plus tard traitait l'arbitre de noms d'oiseaux, aggravant son cas du geste et de la parole. Et voyait rouge, au propre comme au figuré !

Entre temps, il y avait eu comme un déclic. Avec l'entrée du banc – Beauvié, Beck, JR Valadier – l'U.S. Villeréal avait retrouvé un regain d'énergie et, du coup, ses automatismes.

J.R. valadier, artisan de la révolte victorieuse de l'US Villeréal...

Les Jaune et Bleu mirent la main sur la ballon et attaquèrent la ligne, comme l'illustrent les photos qui accompagnent cet article. Une pénaltouche à 15 m à peine de l'en-but vézérien bien captée par Serres mobilisa le paquet jaune et bleu.

Sur le ruck, Valadier gardait le ballon au chaud. Benoît Boursinhac l'éjectait pour Cayssille lancé plein fer. Inarrêtable. Les deux lignes de défense ne saisirent que du vent, et l'ailier venu au centre pointait au pied des perches. (10-9 ; 57e)

La bataille s'installait alors dans les 30 m visiteurs. Serres et ses guerriers se multipliaient. Dans le combat, Le Lardin haussait l'intensité. Mais l'initiative était villeréalaise.

Maradènes donnait de l'air au planchot (13 à 9 ; 71e) avant que le jeune Nathan Gouget (sacré champion de France juniors avec les 4 cantons) ne ruine les espoirs des visiteurs sous les applaudissements de Léo-Cheyrou.

Cayssille a souvent cassé le verrou vézérien, jusqu'à l'essai libérateur.

Au contest au sortir d’une touche dans les 40 m dordognots, il se jetait dans le paquet, contrait, poussait au pied et poursuivait, parvenant à résister à ses poursuivants pour plonger dans l’en-but (20 à 9 ; 73e).

Et si Le Lardin bénéficiait d'une largesse de M. David pour réduire le score (20 à 12 ; 76e), Serres et ses commandos remettaient le feu dans les 5 m visiteurs. Gros combats, défense échevelée. Chaumond crut bien avoir marqué l'essai du bonus. Mais il lui manqua 5 cm. À peine !

Malgré le plaquage, Alex Beauvié permet la continuité du jeu...

 — La feuille de match  — 

Championnat du Périgord-Agenais Honneur - 2e journée.

   VILLERÉAL 20 – LE LARDIN 12    
(Mi-temps : 3 à 3)

VILLERÉAL : Stade Léo-Cheyrou. Temps : couvert. Terrain :  bon. Public : 230 environ. Arbitre : Julien David (P.-A.). Délégué : Ernest Polese (P.-A.)

U.S. VILLERÉALAISE
• 2 essais : Cayssille (57e), Gouget (73e).
• 2 pénalités : D. Boursinhac(14e), Maradènes (71e).
• 2 transformations : D. Boursinhac (57e), Maradènes (73e).

Composition de l'US Villeréal : Christ, Reigne, V. Pigagnol. - Chaumond, Y. Viratelle. - Serres (cap), Gouget, Magnol. - (m) B. Boursinhac, (o) D. Boursinhac. - Cayssille, Pereira, Duluc, Delcoustal. - M. Maradènes. Le banc : Viguier, Beck, Valadier, Beauvié, Tizon, Pinchon, Grasset. - Entraîneur : Philippe Maradènes. Adjoint : Damien Grasset. Soigneur : Dominique Jegou.

U.S. VÉZÈRIENNE LE LARDIN ST-LAZARE
• 4 pénalités : Betrema (21e, 41e, 46e, 76e).

Composition de l'U. Vézérienne : Donadieu, Laporte, Barrot. - Catinel, Lacoste. - Vergnon, Guionie, Delbrut. - (m) Lagarde (cap), (o) Sazon. - Delmas, Narjou, Vazetnarjou, Deltreuil. - Betrema. - Le banc : Delbos, Milani, Mazelle, Joigny, Bergougnoux, Rebière-Teillet, Pestrimaux. Entraîneur : David Mongis. Adjoint : Olivier Guille. Soigneur : Fabien Dubos.

Carton blanc : Guionie (13e).
Carton rouge : Delbrut (79e).

• Évolution du score : 3-0 ; 3-3 (MT) ; 3-6 ; 3-9 ; 10-9 ; 13-9 ; 20-9 ; 20-12.

 
Le retour de joueurs chevronnés, comme Jérémy Peretti, a fait du bien à l'équipe réserve.

► Réserves : VILLERÉAL 12  –  LE LARDIN 5

3-0 ; 6-0 (MT) ; 9-0 ; 12-0 ; 12-5


 

 

 

 

 

 

 

25/09/2016