Dans le rétro › UNE ÉCOLE NEUVE POUR MONTAUT
Les écoliers du regroupement pédagogique intercommunal (RPI) de Montaut feront leur rentrée dans une école neuve. Inaugurée fin juin dernier, celle-ci, désormais, met à leur disposition des locaux adaptés à un enseignement moderne et de qualité. L'effort consenti par la collectivité n'est pas anodin, au moment où beaucoup d'écoles rurales craignent de disparaître...
— Un reportage de Pierre-Antony Epinette paru dans Sud Ouest —
Pour l’inauguration, Alain Lacour, le maire, avait vu les choses en grand. On le comprend. Le village entier était invité à célébrer ce qui restera comme le grand chantier de la mandature. Un projet de 280 000 euros financé pour moitié par la commune.
Si sous-préfet, préfet et député n’avaient pu faire le déplacement, le sénateur Moga était là avec les conseillers départementaux, les élus locaux étaient en nombre, l’inspecteur de circonscription Vincent Carlier représentant l’Éducation nationale.
Dans son discours, le maire a rappelé l’importance cruciale de l’école dans un village de 200 habitants. Elle est « son poumon, sa survie.» Une survie intelligemment orchestrée dans les années 1970.
Alors que les écoles rurales fermaient les unes après les autres, les villages de Saint-Eutrope-de-Born et Montaut eurent la riche d’idée de s’associer en RPI pour mettre ensemble leurs effectifs et les niveaux enseignés. Quarante ans plus tard, malgré la fermeture – toujours pas digérée – d’une classe à Born, à la rentrée 2014, le RPI affiche une excellente santé, avec 70 élèves répartis sur trois classes.
Toutefois, les locaux de l’école de Montaut n’étaient plus adaptés à un enseignement moderne et de qualité. C’est pourquoi, en 2017, un vaste chantier d’agrandissement, de réhabilitation et de "rafraîchissement" a permis à l’école de passer d’une surface de 45 m² à plus de 100.
L’ensemble est lumineux, bien pensé et contraste avec la vétusté passée. Un confort de travail qu’élèves et enseignante apprécient.
Mais, craint-on, les politiques publiques étant portées vers une centralisation des écoles, « dans une dynamique de rassemblement à échelle communautaire », les syndicats enseignants ne cachent pas leur inquiétude quant à l’avenir des RPI lot-et-garonnais, dès cette rentrée-ci. A Montaut, on espère que ces efforts d’investissements porteront leurs fruits.
