› Rugby : Villeréal 16 - Libourne 3
Libourne avait quitté ses vignes et son confluent pour les bords du Dropt avec la ferme intention d'en ramener les points de la victoire. Mais faute de pouvoircréer du jeu, les Girondins n'avaient à proposer qu'une phalange de fantassins blanchis sous d'autres tuniques et habiles à compenser leur jeunesse envolée par l'expérience accumulée.
Ce n'était pas suffisant et à la demi heure, malgré beaucoup d'intentions et un gros déchet, les Villeréalais avaient pris et la mesure de leur adversaire et le large grâce au pied de Damien Boursinhac. A l'inverse de ce qu'on avait vu à Tournon, l'alignement fut dominé.
Privés de ballons de première main, les Jaune et Bleu durent donc investir dans le combat. Les Libournais, alors, jouèrent l'embrouille et, petit à petit, firent sortir les locaux de la partie. Les citrons vinrent à point pour remobiliser tout le monde et se reconcentrer.
Hélas, ce fut au tour du directeur de jeu de déraper : il expulsa Rossi pour un soutien du sauteur aux genoux. Un règle qui ne figure plus dans le manuel depuis cette saison. Conscient de sa bourde, Philippe Pucheu perdit alors et son autorité et le contrôle de la partie. L'expulsion du demi de mêlée libournais qui sentait fort la compensation, permit de remettre les effectifs à égalité.
Il fallut un offensive énergique (59e) pour arracher la décision. Un coup de pied par-dessus la mêlée de Cédric Duluc. Magnol qui suit, à la lutte dans l'en-but, et se fait sécher au moment de pointer par l'arrière lancé comme un bolide. L'essai de pénalisation incontestable et accordé.
La suite ne fut qu'un long combat dans lequel toutefois Villeréal toujours avança. On retiendra, pour bouquet final, le drop de Getto de 35 m. Bien haut, bien droit entre les perches. M. Pucheu fut le seul à ne pas le voir. Le brouillard, sans doute...
Les réactions :
Laurent Frankoual : « On retiendra l'essentiel : les 4 points de la victoire... »
Michel Estrada : « Une victoire malgré une conquête catastrophique... »
Dominique Bargues : « On est fragile, on a du mal à se libérer. Il faut continuer de travailler... »