11/11/2008

Le match › Saint-Léonard de Noblat 34 – Villeréal 12

Chenu a raflé la quasi totalité des ballons limousins|Jean-Paul Epinette

Face à une équipe limousine à sa portée, Villeréal n'a donc existé que 20 minutes. Pourtant, même à 14 après le carton blanc de « Dudule », les Villeréalais avaient réagi parfaitement (3-9 ; 18e)

Tant et si bien qu’on s'était dit qu'ils allaient enfin enclencher la machine à gagner. Et puis il y eut cette mêlée anodine et une attaque en première main du centre et capitaine, Paillat.

L'ex-toulousain baladait la défense jaune et bleue, fixait et libérait son ailier pour un essai d'école...



Dès lors, les Villeréalais se mettaient à déjouer. Certes, la botte de Boursinhac permettait de ramener les siens dans la partie. Mais cinq minutes plus tard, Nègremont, le 3e ligne centre de Saint-Léonard, s'échappait sur 20 m pour marquer tout seul. Villeréal avait perdu pied.

A la pause, Dominique Bargues allait exhorter ses garçons à revenir aux fondamentaux, comme au cours de leur excellente entame, d'insister dans l'axe, de prendre le temps et de lever le nez avant d'envoyer du jeu. « Il y a de la place ! » avait-il insisté.

Saint-Léonard, c'est certain, était prenable. Au moins, pouvait-on assurer le bonus défensif. Espoir très vite déçu...

Problème : désormais, les trois-quarts ne surprennent plus personne.

Sur le coup d'envoi de la 2e période, les Villeréalais se mettaient à la faute. De la mêlée aux 30 m, l'offensive limousine finissait derrière la ligne. Classiquement. Ambiance de fin du monde...

Pourtant, les avant jaune et bleu étaient à la mine  et personne ne s'échappait - le banc inclus. Chenu survolait l'alignement des locaux. Avec ses potes, il arrachait un nombre considérable de ballons. Mais c'est après, que le jeu villeréalais ne fonctionnait plus.

Non content d'être friables, les lignes arrières, désormais, ne surprennent plus personne. Le 4ème essai de Saint-Léonard vint l'illustrer de façon flagrante. Alors que le pack jaune et bleu faisait rougir la chaudière à 3 m de la ligne de Saint-Léonard, alors qu'il fallait insister dans le petit périmètre et obliger les locaux à venir autour du tas, Villeréal ouvrait grand large !

Les lignes limousines étaient encore en place et attendaient. Téléphonée à souhait, l'attaque leur apportait en offrande un contre de 80 mètres.

Et concédait une nouvelle et cuisante défaite...


 

 

 

 

11/11/2008