22/10/2013

› Rugby › LES JAUNE ET BLEU ONT-ILS FRANCHI UN CAP ?

Fornasier - Pereira : on ne passe pas !.| © Jean‐Paul Epinette ‐ iCimedia|Jean-Paul Epinette

«Vous devez croire en votre talent ! Faites-vous plaisir ! Osez !...» Ces paroles, voici plusieurs saisons que les Jaune et Bleu les entendent dans la bouche de leurs coaches. Jusqu'ici sans résultat. Les vertus des Villeréalais dans le combat, dans l'art de défendre, là oui, elle étaient reconnues. Mais il ne parvenaient pas à se lâcher totalement. Au point de perdre des matches sur le fil, ou de remporter des victoires souvent étriquées. Frustrantes...



Mais à voir jouer ces Villeréalais version 2013, on doit convenir qu'il y a quelque chose de changé. Face à Saint-Cyprien, lors de la 2ème journée, on avait été à la fois emballé et perplexe. 53 à 3, trop beau pour être vrai. En l'espace d'une grosse demi-heure de jeu, Duluc et ses co-équipiers avaient littéralement atomisé les Dordognots en leur plantant 7 essais !

On demandait à voir. Ça tombait bien. L'USV se déplaçait à Payzac. Une terre lointaine, et dans l'espace et dans le temps, qui dans nos lointains souvenirs avait laissé la trace d'une "rugosité" certaine. Aussi, face à une opposition de cette trempe, on pourrait mieux juger du renouveau villeréalais.

L'autorité qu'ils imposèrent dans la rencontre fit qu'il n'y eut pas bataille. Inexorablement, l'USV prit le dessus et s'imposa. Cette fois-ci, le score restait modeste (10 à 14) mais valait quatre points. Toujours incrédule et n'osant pas se réjouir trop tôt, le supporter se dit qu'il serait bien que ses héros confirment face à Vergt.

Beauvié - Conduché on fait un malheur.| © Jean‐Paul Epinette ‐ iCimedia

L'entame fut laborieuse. Et puis, comme quinze jours auparavant le bouchon sauta. Grâce à un assaut Duluc–Fornasier. Quatre autres essais allaient suivre. Tous différents. Tous de belle facture. (Revoir le "film du match")

Non, nous n'assistions pas à un mirage. Les garçons de Cheyrou et Getto étaient capables de rééditer leur performance. Surtout, on avait pu vérifier dans le cours du jeu une qualité de gestes, d'actions, d'attitudes qui n'arrivaient pas par hasard.

Elles avaient été travaillées. Mises en oeuvre sur le terrain. Et déployées à plusieurs reprises. Enfin, les Jaune et bleu osaient. Se lâchaient. Avec des résultats. En quatre matchs, ils ont marqué 14 essais et se retrouvent dans le fauteuil du leader. Avec trois points de bonus.

Belle attitude de Jany qui arrache un ballon dans un regroupement.| © Jean‐Paul Epinette ‐ iCimedia

Alors, le cap est-il franchi ? On n'en est pas certain. Mais pour le moins, les joueurs de l'USV savent désormais quelles sont les bonnes solutions. Ils savent, surtout, qu'ils sont capables de les appliquer. Victorieusement.

Il y a tout de même plusieurs éléments, concrets, indéniables, qui nous incitent à modérer notre enthousiasme. À commencer par le match de Sainte-Bazeille. On s'était fait peur, à l'avance, en affirmant ici et là que «Bazeille s'était renforcé» en puisant dans le marché marmandais.

On sait depuis que l'USV a réellement manqué l'occasion de ramener 5 points à la maison. Le point de bonus défensif peut difficilement servir de consolation.

Il eut ensuite cette grosse demi-heure d'errement face à Saint-Cyprien, avant que le déluge ne se déclenche.  Puis, à Payzac, après le magnifique éclair de Fornasier (9e), on piocha longtemps sans parvenir à retrouver l'efficacité et bonifier les occasions.

Mathieu Chenu, passe après contact pour Escande et le soutien de Praderie.| © Jean‐Paul Epinette ‐ iCimedia

Idem dimanche contre Vergt. Les cinq essais ne peuvent gommer la première demi-heure (encore !), la mêlée plusieurs fois chahutée, toutes les occasion avortées en position favorable sur des fautes idiotes...

Enfin, on se rendra à une évidence : les équipes que l'USV à largement dominées sont toutes mal classées. Dès le 3 novembre, avec le déplacement à Villeneuve/Lot, ça va être une autre paire de manches ! Et ce sera comme ça jusqu'au terme de la phase aller (Voir le calendrier).

Il y a donc du pain sur la planche. L'USV ne s'est pas remise des conséquences du match amical de Bazas, à la fin de l'été, qui envoya 5 de ses titulaires à l'infirmerie. Il y a encore plein de choses à régler et certains continuent de regretter l'absence d'un "papa" dans les rangs de l'USV. À moins que Manu Vigneau n'endosse cette responsabilité ?...

L'USV a des pattes, à l'image de Fornasier, un danger permanent.| © Jean‐Paul Epinette ‐ iCimedia

Du côté de l'encadrement, on note qu'il y a du potentiel et du talent. Qu'il faut travailler. Mais Laurent Frankoual qui supervise cadets et juniors, note que le problème du recrutement va devenir de plus en plus aigü. C'est ce qu'il a confié à notre micro. 

 


 

Transistor

Écoutez Bruno Marchès :  «J'étais un peu inquiet mais j'ai vite vu que dès qu'on mettait de la vitesse ils étaient en difficulté ... »

 

Transistor

Écoutez Laurent Frankoual :  «Ce nouveau point de bonus sera important à la fin de la saison...Y a de la relève dans cette équipe... Chez les jeunes nous avons enlevé 2 victoires... mais il nous faut travailler sur le recrutement dès l'école de rugby, au sein de l'Entente.»

 


 

 

 

22/10/2013