Saga › Romain Cheyrou, fils et petit-fils de "Léo"
Romain joue désormais sur le terrain de rugby qui porte le nom de son illustre grand-père.
Léo fut l'une des grandes figures villeréalaises de l'après-guerre, au propre comme au figuré.
Portrait...
Léo Cheyrou, tenancier de feu le grand Café National, place de la halle, chef d’entreprise en produits pétroliers et redoutable joueur... Léo fut ensuite le surnom, par filiation, de Jacques, le père. Grand 3e ligne et capitaine adulé de l'équipe de Fumel.
Alors, en digne héritier, Romain s'est à son tour illustré balle en main et vient de poser ses valises à Villeréal.
Romain a fêté ses 30 ans l'été dernier. Bon élève, il aurait pu poursuivre ses études après son bac S à Georges Leygues. Mais c'est après ses adversaires qu'il préférait courir. Et un ballon ovale.
Ses qualités rugbystique et ses contacts avec Philippe Sella lui offrirent l'opportunité de jouer à Gloucester tout en pratiquant l'anglais sur place.
Le RFRC évoluait alors en premiership (1ère division) sous la direction d'un certain... Philippe Saint-André, aujourd'hui patron du Quinze de France.
Cinq matchs en pro et une saison pleine avec les "moins de 21 ans" plus tard, il signait à Bordeaux-Bègles et débutait un BTS Immobilier.
Car si l'on a joué au rugby à un bon niveau dans la famille tant du côté paternel que maternel, on a aussi un talent pour les affaires du côté des Çabalet. Michel, le grand-père, et Jean-Pierre, le tonton, sont agents immobiliers, à Villeneuve et Sainte-Livrade.
L'Ovalie est alors en pleine mutation, entre amateurisme et professionnalisme. Bègles connaîtra la dégringolade. Mais Romain vit la crise de loin.
Victime d'une rupture du tendon d'Achille, il restera cloué au lit durant 2 mois et ne reprendra études et rugby qu'un an plus tard.
Le temps de jouer quatre matchs... et il était victime d'une fracture du péroné ! A 25 ans, c'en était fini du professionnalisme mais pas du rugby.
Recruté par Valence d'Agen, il allait connaître de belles années balle en main avec un titre de Champion de France de Fédérale 2.
De retour au bercail, il a décidé de se consacrer à son agence immobilière mais n'a pas pour autant rangé les crampons.
Comme Léo père et fils, il fait désormais profiter l'USV de son expérience comme co-entraîneur et de son talent- intact - comme joueur pour la plus grande joie des fans en Jaune et Bleu.