› « Objectif Danse » ou comment faire de sa passion une raison sociale
Une salle de danse dans un village de mille deux cent cinquante habitants ? Est-ce vraiment raisonnable ?
Oui, si l'on en croit Jenny Frankoual qui s'est installée au bout de la rue Léon Blum, au pied du lotissement de Clappe...
On ne sait pas si ses parents, à l'instar d'Eddie Constantine,lui ont chanté un jour « Pour gagner ta pitance, la danse, y qu'ça. » mais Jenny est une enfant de la balle. Premières pointes à 4 ans, à Castillonnès avec Béatrix Hibert, puis Cancon et Auch où elle intègre la compagnie de Sonia Baro dont elle a été l'élève plusieurs années.
Dans l'histoire de Jenny, le « paternel qui n'avait pas les pieds plats », c'est maman. A Villeréal, certes, mais ce sera de façon professionnelle que Sylvie Claude lancera le projet. Elle crée carrément une entreprise (E.U.R.L.) dont elle est la gérante, et se met en quête d'un grand bâtiment qu'elle trouvera en bordure de la Zone d'activités.
Fondé en septembre 2008, « Objectif Danse » a tout de suite trouvé son tempo : 180 participants, de 4 à 60 ans, évoluent sur le parquet face aux grands miroirs qui recouvrent l'un des murs de la salle. Si l'on ne danse pas le Shimmy de la chanson de Constantine, on y pratique le classique, le rock, la salsa, le modern'jazz, le step, le hip-hop, le ragga voire la danse orientale...
Son succès fulgurant s'explique aussi par le talent de Jenny qui continue d'enseigner la danse à Auch, et à la renommée de l'un de sesprofesseurs : le SuisseMaurizio Mandorino, champion du monde de Rock'n'roll acrobatique.
Le stage de danse international qui aura lieu du 17 au 20 août, donnera un bel aperçu du rayonnement que possède déjà « Objectif Danse ». Sylvie et Jenny se sont assuré la collaboration de professeursfigurant parmi les meilleurs européens.
Mais « Objectif Danse » se préoccupe également de lien social, travaillant aussi bien avec les enfants du périscolaire qu'avec les résidents du Foyer de vie de La Ferrette à Castillonnès. Le spectacle de fin d'année intitulé « Complément d'arts », les 12 et 13 juin, permettra de vérifier que l'enfant de la balle a bien fait de bâtir sa maison pour y vivre sa passion. Et la faire partager au plus grand nombre.