› NOTE – LA BUGADA (1854)





« La pleine-lune, disait-on, avait la vertu de blanchir le linge. Les plus argentés achetaient des « boules de bleu outremer » chez le droguiste. Il faisait merveille pour « azurer » le blanc des toiles de chanvre. »

Du bleu pour blanchir le linge

Connu depuis le XIIe siècle (le bleu des enluminures), le bleu outremer était obtenu naturellement à partir du broyage de la pierre de lapis-lazuli qu'il fallait importer d'Orient. On devait ensuite en extraire longuement le pigment bleu, d'où son prix très élevé.

Peu avant le milieu du XIXe siècle, un chimiste français, Jean-Baptiste Guimet, réussit à obtenir un bleu outremer de synthèse que l'on désigna sous le nom de "Bleu Guimet"

Très utilisé dans nombre de techniques d'art pictural, il est encore utilisé pour le blanchissement de la pâte à papier et pour l'azurage des tissus en teinturerie.

On connaissait en effet depuis longtemps (XVIe siècle et peut-être même l'Antiquité) le principe qui consiste à ajouter à la matière un petit peu de bleu pour renforcer optiquement son aspect blanc. D'où le terme d'azurage.