16/09/2021

In Memoriam › « MME LA MAIRE DE VILLERÉAL » EST MORTE

Olympe, campée par Marthe Mercadier, épouse d'un chef étoilé, incarné par Guy Tréjan... la bastide était sous les sunlights...|Illustration (DR.)

Beaucoup l'avait oublié, la plupart l'ignoraient, mais les moins jeunes se souviennent : la comédienne Marthe Mercadier qui vient de s'éteindre dans sa 93e année, fut le temps d'un été... maire de Villeréal !

Il s'agit bien sûr d'une fiction ; d'une série télévisée dont les six épisodes de 55 minutes furent diffusés durant l'été 1987...



Durant plusieurs semaines, la vie de la bastide fut chamboulée par le tournage. Le maire de Villeréal - le vrai - en profita même pour refaire la salle du conseil municipal. Beaucoup de Villeréalais furent embauchés comme figurants ou même pour un petit rôle.

Le pitch du feuilleton tenait en quelques lignes, retrouvées dans le Dictionnaire des séries télévisées : « Tout à Villeréal, pelit village du Sud-Ouesl, tourne autour d'un seul homme : Paul Villiers, restaurateur étoilé et homme de télevision. Jusqu'au jour où, Olympe, son épouse, devient maire de la commune et entend bien agir et vivre selon ses convictions... »

Les deux rôles principaux étaient tenus par deux comédiens chevronnés, familier des écrans de ciné et de télévision : Guy Tréjan et Marthe Mercadier. Dans la distribution, il y avait quelques jeunes comédiens en devenir. Notamment Bruno Wolkowitch dont c'était la permière apparition à la télévision.

 Photos - Copyright Jean-Paul Epinette (1987)

Dans la peau de Christophe, Bruno Wolkowitch tenait son premier rôle sur le petit écran... - | Photo © Jean-Paul Epinette.

 Les deux "gendarmes" à l'arrière-plan se reconnaîtrons sûrement... Outre le jeune premier, on trouve les noms de Andrée Tainsy  (Josépha), Laure Duthilleul, Gabriel Le Doze, Isabelle Texier ou encore Émilie Benoît... La mise en scène avait été confiée au Bordelais, Jean François Claire.

Une grande affaire pour tout Villeréal dont les rues étaient encombrées par les équipes de tournage, les projecteurs, les rails de travelling, les groupes électrogènes, l'espace sonore régulièrement ponctué des rituels « Silence ! – "On a dit silence !" (cris de l'assistante) – Moteur... Ça tourne... Annonce... Action !...»

Sous les yeux des badauds tenus à distance derrière des barrières métalliques.

Scène d'accident de la circulation au carrefour Saint-Roch, Mme le Maire est là !... - | Photo © Jean-Paul Epinette

Au milieu de ce tohubohu, Marthe Mercadier – Olympe – menait son histoire rondement ; à l'énergie. Puis une fois la scène tournée, elle retournait à son fauteuil, en attendant la prochaine prise.

Et au cinéma, on attend beaucoup. Et longtemps. Pour tuer le temps, Marthe Mercadier avait trouvé un truc : tricoter des écharpes pour la Croix-Rouge (si mes souvenirs ne m'abusent...)

Au point d'avoir embrigadé toute la communne, le Club du 3e âge en tête et même l'équipe de tournage....

 Photos - Copyright Jean-Paul Epinette (1987)

Marthe Mercadier avait même acheté aiguilles et pelotes de laine pour équiper les jeunes comédiens du tournage... - | Photo © Jean-Paul Epinette

Manifestement nos blousons noirs de pacotilles étaient plus à l'aise devant la caméra que dans l'exercice du "Un-point-à-l'envers-un-point-à-l'endroit..."

On l'imagine, toutes générations confondues, les Villeréalais furent à la fête. On peut penser que la publication de ces images va raviver bien des souvenirs... Ces pages vous sont ouvertes, vous pouvez nous écrire en nous laissant un message (au bas de cette page).

Nous garderons de Marthe Mercadier le souvenir d'une femme chaleureuse et authentiquement populaire.

Adieu, Madame le Maire !...

Au cinéma, entre deux prises, on attend beaucoup. Mais Marthe Mercadier était assurée d'avoir de la compagnie... - | Photo © Jean-Paul Epinette

 Photos - Copyright Jean-Paul Epinette (1987)



 

 

 

 

 

 

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