1944-2024 › L'HÔPITAL DES MAQUISARDS DE PARRANQUET
Durant l'occupation nazie, dès 1941, Jean Blum et son frère Michel André, médecins alsaciens réfugiés, soignèrent chez nous fugitifs et maquisards. Avec la Résistance et l’Intelligence Service, ils conçurent même un hôpital clandestin. Le 6 juin 1944, donna le feu vert à l'ouverture à Parranquet du seul hôpital du maquis de notre région,. L'UTL du Pays villeréalais a choisi de nous en conter l'histoire exceptionnelle, ce lundi après-midi.
La conférence sera animée par Isabelle Taudière et l'association Mémoire de Villeréal. Mais ce qui lui donnera un caractère vraiment exceptionnel tient au fait que les filles des deux frères médecins seront présentes à Villeréal.
Il s'agit d'Évelyne Blum-Gruman, la fille de l'aîné, le docteur Michel-André Blum, à l'époque chef de clinique. Véronique Blum-Legrand, est la fille de Jean Blum qui, à cette époque, n'était pas encore docteur, au sens universitaire du mot. Il avait été chassé par la guerre à la veille de son doctorat de médecine.
Qu'à cela ne tienne, arrivés en Lot-et-Garonne, les frères Blum mirent aussitôt leurs compétences au service des gens du pays, des réfugiés et aussi des premiers combattants de la Résistance. De façon clandestine, il va de soi.
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Alsaciens, juifs et citoyens de la République française, Michel-André et Jean entendaient lutter pied à pied contre les nazis et le régime collaborationniste de Vichy.
C'est ainsi que l'hôpital de campagne qu'ils avaient imaginé durant les longs mois qui avaient précédé, ouvrit dès le Débarquement.
Envisagé au château de Born, brièvement installé à l'hospice de Villeréal puis dans la grande maison de la Margagne, au bord de la route de Monpazier, c'est à Parranquet que les frères Blum trouvèrent les conditions favorables à l'installation de leur hôpital clandestin. À Mérigou.
On connaît en détail l'histoire de l'hôpital des maquisards de Parranquet grâce à Jean Blum. Car, une fois les nazis et leurs complices repoussés vers le Bordelais et vaincus, Jean Blum fit en sorte de valider son doctorat de médecine, à la faculté du Mirail, à Toulouse, en décembre 1944.
Et pour cela, il choisit de consacrer sa thèse aux mois qu'ils venait de vivre. Une thèse de médecine intitulée « Un groupe sanitaire dans le Maquis ».
Ceux qui assisteront à la conférence de l'UTL, à la salle des fêtes, lundi après-midi, découvriront une aventure parfaitement décrite. Mais ils auront aussi le privilège d'entendre un contre-point unique grâce aux témoignages des deux filles des médecins.
Leur présence, l'apport des archives familiales et le témoignage exceptionnel livré par Jean Blum feront de cette conférence une contribution exceptionnelle à la mémoire de notre pays villeréalais.
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« Juin-Octobre 1944 - L’hôpital du Maquis de Parranquet » - Une conférence de l'Université du Temps Libre de Villeréal. - Lundi 2 décembre 2024 - Salle François-Mitterrand à 14h30.