31/10/2022

Environnement › Déchets : un 1er bilan



La question de la redevance incitative et des déchets revient sur le devant de la scène, qu'il s'agisse des ordures ménagères ou du tri sélectif.

Par Guillaume Molierac, maire de Villeréal...



1/ Après le passage à 12 dépôts par an quel est le bilan à ce jour ?

Le premier constat est une nette baisse du tonnage des ordures ménagères, c’est-à dire les sacs poubelles. Fin septembre nous en étions à 267 tonnes de déchets en moins collectés. C’est près de 30 000 € de moins qui sont jetés au fond du site d’enfouissement. Donc le passage à 12 dépôts s’avère très pertinent et, surtout, on observe qu’une très large partie de la population réussit à être même en-deçà. Au niveau départemental c’est très bon.

 

2/ L’importance de réduire encore face à la flambée des coûts.

Ce qui plombe la facture c’est le coût du traitement des ordures ménagères et notamment la Taxe Générale sur les Activités Polluantes, la TGAP. A chaque tonne de sacs poubelles que l’on jette nous payons une taxe de pollution. Nous étions taxés de 25€ par tonne en 2020, de 45€  la tonne cette année, et, dès le 1er janvier 2023 nous passerons à 52 euros par tonne de déchets ménagers enfouis.
On comprend bien que si nous ne sommes pas bon sur le tri sélectif, c’est-à-dire réussir à ne jeter que ce qui n’est pas recyclable, nous allons payer beaucoup de taxes. En plus de cette taxe, nous sommes soumis, comme tout le monde, aux différentes hausses des coûts de transports et des énergies.

 

3/ Enlevons les biodéchets de nos poubelles.
Les restes de repas, les épluchures etc. représentent 30 % du poids d’un sac poubelle. Ces déchets dégradables, on peut, on doit même, les jeter dans son composteur ou dans les bacs à biodéchets mis à disposition les centre-bourgs (pour ceux qui n’ont pas de place suffisante chez eux).

 

4/ Le problème est que la qualité du tri n’est pas bonne
C’est hélas le constat que nous faisons. Nous trions, certes, mais pas tous correctement. De fait, on retrouve souvent des sacs poubelles dans les colonnes jaunes, et plein de choses qui ne devraient pas être là. Et c’est pénalisant pour tout le monde car les emballages que nous mettons dans les colonnes jaune sont traités dans un centre dans le Tarn-et-Garonne. Là-bas, on inspecte la qualité de la cargaison et s'il y a trop de mauvais tri, nous sommes sanctionnés financièrement. C’est ce qu’on appelle le refus de tri. Néanmoins, des efforts sont faits et on le constate. Et je rappelle que tous les territoires sont en train de suivre notre exemple en prenant à bras le corps la question des déchets. C’est un enjeu fondamental pour l’avenir.



5/ Un point sur les déchetteries et les déchets verts.
C’est un motif de satisfaction. Depuis le 1er avril, les apports en déchetteries sont payants pour les professionnels et on constate une baisse sur les déchets verts. Près de 400 tonnes de moins. C’est énorme et c’est autant d’argent économisé car une tonne de branches à traiter coûte près de 30€ hors taxe.

31/10/2022