28/03/2019

Scanner › UNE ÉTUDE DE LA HALLE EN 3D

IRM pour la halle historique de Villeréal...|Photo © Jean-Paul Epinette - icimedia@free.fr

Sur la proposition du conservateur des objets d’art du Lot-et-Garonne, un groupe de chercheurs a effectué un diagnostic de la halle de Villeréal sous la direction d’Emmanuel Maurin, ingénieur du pôle scientifique « Bois » au Laboratoire de recherche des Monuments historiques. La première partie de l’étude a consisté à effectuer un relevé de la halle avec un scanner 3D...



Des essais acoustiques complète cette radiographie, avec une auscultation par ultrasons et une modélisation mécanique.

Cette opération a été conduite sur le terrain par deux stagiaires, étudiants en Master II, qui participent au développement des méthodes de diagnostic de structures en bois sur des bâtiments patrimoniaux.

Ces travaux de recherche sont menés en collaboration avec le laboratoire de génie civil, diagnostic et durabilité de Limoges.

En 2002, la commune avait fait réaliser une étude de dendrochronologie par laboratoire d’analyses et d’expertise (LAE) de Bordeaux.

Cette étude des cernes de croissance des arbres utilisés pour la construction de la halle, avait permis la datation de cette édifice unique en son genre.

On sait aujourd’hui que l’abattage des arbres exploités pour la halle remonte au tout début du 16e siècle. Ils étaient équarris et assemblés sur place (1). Ce qui permet d'affirmer que la construction de halle eut lieu vers 1515.

L’étude des cernes du bois avait permis d’expliquer que certaines pièces plus anciennes (14e et 15es.) étaient des bois de réemploi.

Reposant sur les progrès de l’imagerie numérique, la nouvelle étude va permettre d’en savoir plus sur ce vénérale monument d’un demi-millénaire.

L'exceptionnelle poutraison de la halle est vieille d'un demi-millénaire. - Photo © Jean-Paul Epinette - icimedia@free.fr

(1) - Ces études scientifiques permettent aujourd'hui de démentir une légende abondamment colportée : Non, les piliers de la halle n'ont jamais « trempés dans le Dropt durant 30 ans ».

Aussitôt abattus, les arbres étaient travaillés sur place "en vert". S'ils étaient restés dans l'eau durant 30 ans, il n'aurait plus été ossible de travailler de travailler le bois et de tailler la charpente.

 

 

28/03/2019