Bio-gaz › METHANISEUR : UN PROJET À 14 MILLIONS D'EUROS
Après une première phase d’étude et de faisabilité, le projet de création d'un méthaniseur sur la commune entre dans une phase d’information auprès de la population.
C’est un sujet sur lequel on entend tout et son contraire et il convient de faire preuve de la plus grande transparence et clarté possible pour une bonne compréhension de chacun.
— Par Guillaume Moliérac, maire de Villeréal
La méthanisation est un processus de dégradation de matières organiques telles que le fumier, l’ensilage et les résidus agricoles, grâce à leur fermentation naturelle.
Cette fermentation produit du biogaz qui est ensuite injecté dans le réseau de ville - qui alimente Beaumont du Périgord jusqu’à Bergerac. Elle produit aussi un engrais naturel que l’on appelle le digestat.
Situation
Cette unité serait basée au lieu-dit La Fage-Basse, sur la route de Monpazier, à près de 2km de l’entrée du village. Elle serait implantée en continuité de l’actuelle exploitation de M Geneste, et sera à plus de 400 m de plus proche voisin.
Coût
C’est un projet à près de 14 Millions d’euros, dont 11 millions pour la méthanisation et 3 millions pour l’ombrière solaire qui viendra coiffer une partie des bâtiments. Ce projet sera co-financé par la Région Nouvelle-Aquitaine, l’ADEME ( l’agence de l’environnement) ainsi que AVERGIES (société d’économie mixte issu du syndicat TE 47). La commune n’engagera pas de dépenses dans cette réalisation.
Nuisances ?
Il y a les bons et les autres. Tout est question de sérieux et de rigueur. Sur ce dossier, le porteur de projet apporte de sérieuses garanties sur la qualité des intrans, sur la conception de l’unité, sur l’organisation du travail.
Par exemple, ce méthaniseur ne traitera que du fumier provenant des élevages, des cultures intermédiaires et les résidus des cultures traditionnelles.
Il n’y aura pas de traitement de boues de station d’épuration, ni d’ordures ménagères diverses ni matière toxique. C’est souvent ces dernières qui provoquent de grosses nuisances.
Cahier des charges
Donc, le digestat, l'engrais naturel, ne comporte plus les gaz qui rendait le fumier odorant. L'épandage dans les champs sera donc moins impactant qu'aujourd'hui.. L’épandage dans les champs sera donc nettement moins impactant qu’aujourd’hui.
Pour la question sur le trafic routier, il y aura certes plus de passage sur la D104 qu’à présent. Environ 9 ou 10 trajets contre 4 ou 5 en ce moment. Il y aura comme c’est déjà le cas, des pics lors des périodes de récoltes et d’épandages.
Enfin, un mot sur l’environnement. Le digestat répondra à un cahier des charges spécifique. Ce fertilisant naturel permettra de ne plus utiliser des engrais chimiques industriels. De plus, la loi sur la transition énergétique fixe des objectifs pour les territoires.
Dans ce cadre, nous devons atteindre d’ici 2030, 32% de production d’énergie renouvelable. La part des bio énergies passera même 50% d’ici 2050.
Donc chaque territoire, comme nous au niveau de la communauté de communes, aura le devoir de participer à cet effort national.
Guillaume Moliérac, maire de Villeréal
