28/02/2017

Mémoire › LA FERME DE BOUSCATEL DEVIENDRA UN MUSÉE

La ferme du Bouscatel est désormais un haut lieu de la mémoire de la R&ésistance de la région|Photo © Jean-Paul Epinette - icimedia@free.fr

L'idée avait suscité bien des réactions quand au début de l’été 2015, les propriétaires de la maison du Bouscatel avaient fait part de leur volonté de vendre. Les acheteurs de cette ancienne ferme avaient manifesté leur intention d'en faire un... gîte. Dans de ce haut lieu de la Résistance en Lot-et-Garonne, témoin du massacre de onze maquisards par les nazis, le 14 juillet 1944...



Inconcevable pour le maire Guy Chabronnerie comme pour de nombreux Tourliacais et les habitants du Villeréalais, convaincus que ce site devait rester un lieu de recueillement et de souvenir pour les générations futures.

Parce que le « devoir de mémoire », à Tourliac, c’est plus que des mots ou un monument où se réunissent tous les élus majeurs et les autorités du département chaque année.

C’est une maison, une ferme, à l’intérieur de laquelle un mur est encore marqué par les impacts de balles que les allemands ont tiré sur les maquisards du groupe Vény. Ainsi, le conseil municipal a décidé, fin 2015, d’acheter la maison, sur ses fonds propres. 44 000 euros, c’était son prix.

Mais la municipalité a pu bénéficier de la bienveillance de l’agence immobilière et de la notaire pour limiter un peu les coûts d’acquisition. Toujours est-il que pour Tourliac et ses 141 habitants, 40 000 euros, c’est une somme, déboursée en avril dernier.

Aussi, pour procéder maintenant à l’aménagement du site, Guy Chabronnerie a lancé un appel aux communes voisines, à l’intercommunalité, au Département, au député et à l’État.

Pour le maire de Tourliac, le Bouscatel ne pouvait pas devenir un lieu de villégiature.

Le maire de Tourliac a été  entendu puisque toutes les parties ont accepté de mettre la main à la poche pour aider à financer ce projet à hauteur de 120 000 euros.

L’appel d’offres a été lancé. Il s’agira en effet de rénover légèrement la maison afin de la rendre visitable, tout en la laissant « dans son jus » pour conserver son ambiance si particulière, si pesante.

Le projet comporte également l’aménagement d'un parking carrossable pour rendre le lieu accessible à tous, y compris aux bus. Documents, objets, photos viendront ensuite nourrir le « musée ».


 Pierre-Antony Epinette

 

 

28/02/2017