04/12/2018

in Memoriam › JEAN-PIERRE PETIT EST DÉCÉDÉ

Jean-Pierre Petit aura marqué le club des aînés de Villeréal  de son empreinte|Photo © jean-Paul Epinette - icimedia@free.fr

Président du Club du Sourire, Jean-Pierre Petit, 74 ans, a été emporté par la maladie. Le club des Aînés est en deuil et, avec lui, le monde associatif du Villeréalais. Pour honorer sa mémoire, Villeréal-Infos re-publie le portrait que lui avait consacré le journal de la commune dans son numéro 79 de mars-avril dernier...



On savait, depuis le début de l'été dernier, Jean-Pierre Petit gravement malade, mais la nouvelle brutale de sa mort a surpris et frappé tous les esprits, en particulier au sein du Club du Sourire qu'il présidait avec une efficacité reconnue.

Ses compagnons de route ont décidé de suspendre les activités du club : les concours de belote des mercredi 5 (à Rives) et jeudi 6 décembre (au club) ont été annulés, tout comme le loto de vendredi 7.

Enfin, nul n'imaginait dès lors fêter Noël autour du repas traditionnel qui devait avoir lieu le jeudi 13 décembre à Saint-Vivien. Il a été annulé.

Les obsèques de Jean-Pierre Petit auront lieu jeudi 6 décembre, à 9h30, en l'église de Villeréal.

Que la famille de Jean-Pierre Petit et tous ses amis, trouvent ici l'expression de nos condoléances et la marque de notre confraternité.

Jean-Paul Epinette


 Portrait paru dans Le Journal de Villeréal – N°79 – Mars-avril 2018

Avec 348 adhérents, le Club du Sourire est le plus important du département

Jean-Pierre Petit
La réussite du club des aînés

Pour le président du club du troisième âge de Villeréal, sa présence à la tête de l’association et ce record ne seraient qu’une simple coïncidence. Certes, l’ancien contrôleur laitier appartient à une nouvelle génération de retraités (celle née à la fin de la seconde guerre mondiale) mais et surtout le monde des « aînés » a changé. Pour des raisons diverses – niveau d’études et de compétences, milieu professionnel et socioculturel, espérance de vie – la réussite du Club du Sourire, créé au milieu des années 70, ne tient pas du hasard.

Lorsque Jean-Pierre Petit prend sa retraite de contrôleur en 2004, le secteur laitier achève son douloureux démantèlement, après vingt ans de production régulée par des quotas mis en place en 1984.

L’année même où Jean-Pierre s’était installé à Villeréal avec sa mère. Le dynamisme de la bastide, le cadre de vie, la simplicité des gens et leur nature sympathique, avaient justifié son choix. Villeréal et pas ailleurs.

Pourtant, Jean-Pierre Petit est né à Cancon. Fils de paysans, il a sillonné le coin : grand-mère de Mazières, mère de Ferrensac, ferme à Montaut, école à Cancon puis Born, collège à Castillonnès… Bon élève, le certif’ puis le BEPC en poche, il sera pensionnaire au lycée Georges Leygues. Il y décrochera ses deux bachots et aurait même entamé des études supérieures s’il n’y avait eu le décès du père.

Mère seule avec ses deux garçons, les grands-parents en plus… Le service militaire effectué, il fallait trouver du boulot. Du tunnel de séchage de la prune au contrôle des tabacs, Jean-Pierre aboutit devant les élèves d’une maison familiale rurale où il passera un an.

L’année 68 sera décisive pour lui, non pas à cause des barrages de paysans, mais parce qu’en mars, il entre à la Chambre d’agriculture en qualité de technicien d’élevage. Son passage par l’école de Rambouillet fait de lui un contrôleur laitier (sélection animale, environnement, alimentation, conduite du troupeau, qualité du lait) et décide de sa profession.

Celle-ci prendra un tour autogestionnaire sous la forme d’une SCOP, une société coopérative ouvrière de production. Organiser son travail, communiquer, gérer, prendre en compte le collectif, les aspects sociaux, négocier...

Il y avait là certainement les ferments de la belle réussite qui est celle, aujourd’hui, du club des retraités.  ■


 

 

 

 

04/12/2018