26/10/2018

Hommage › DENIS LAGARDE REND LES CLEFS DU CAMION

Denis Lagarde, les mains dans le cambouis, au garage comme en intervention...|Photo © Jean-Paul Epinette - icimedia@free.fr

Ça y est... l'heure est venue de passer le flambeau. Après avoir transmis sa caisse à outils et son garage à son successeur, le patron des pompiers villeréalais va faire de même avec le centre de secours, après une carrière bien remplie, toute de dévouement et de générosité. Pour lui rendre hommage, Villeréal Infos publie aujourd'hui et demain deux portraits qui lui avaient été consacrés...



Il dirige le centre de secours depuis avril 2004

DENIS LAGARDE, ENGAGEMENT ET GÉNÉROSITÉ

Garagiste depuis 1979 , sapeur-pompier depuis 1982, il prend sa retraite

Les mains dans le cambouis ! Au propre – si l’on peut dire – comme au figuré, l’expression résume plutôt bien l’engagement
de chaque instant de Denis Lagarde. Né il y a 53 ans à « Larcher », sur la commune de Parranquet, « près du pigeonnier en descendant vers Tourliac », précise-t-il, c’est dans une caisse à outils qu’il trouve les clés de la vie.

Chez Poussou, transporteur laitier à Biron, il apprend à tenir un volant de poids-lourd et perce les mystères de la bielle et du culbuteur. Les moteurs, ce sera son truc. Surtout, le patron est un chouette type, insiste-t-il, « C’est lui qui m’a appris qu’il fallait donner pour recevoir ». C’est sans doute là qu’est née sa vocation du soldat du feu.

Denis a signé en 82, « Gaby Briaud était mort l’année précédente, se souvient-il, et Christian Pajot venait de prendre le commandement du Centre de secours. Je n’avais aucune autre activité en dehors du boulot et, plutôt que d’aller à la pêche ou de jouer aux boules, j’avais envie de faire quelque chose d’utile à la communauté. Je voulais de l’action et, pompier, je le "sentais" bien ! »

Avril 2004, Denis Lagarde prend le commandement des mains de Christian Pajot. - Photo © Jean-Paul Epinette - icimedia@free.fr

 La vie de groupe est intéressante. Et puis il faut se former car il n’est pas question de faire les choses à moitié ; vis-à-vis des gens que l’on secourt tout autant que vis-à-vis de ses camarades. On se prend au jeu. On devient plus performant. On prend ses responsabilités. De caporal on devient adjudant et la passion prend le dessus sur la vie personnelle.

De l’inconscience ? Comment refuser lorsqu’il faut assumer la succession à la tête du corps ?

Entre le dépannage d’un camion sur un chemin de campagne et les comptes du garage à boucler, le major Lagarde n’a d’autre choix : « Quand tu rentres d’un feu à 6 heures du mat’, tu embauches quand même à 8 heures !»

Pour tous, les astreintes de nuit, les permanences du dimanche, les deux manoeuvres mensuelles plus les formations, sont lourdes de contrainte.

Mais Denis Lagarde ne baisse pas les bras : « Quoiqu’on fasse, quand la sirène sonne y a toujours trois types, dans les cinq minutes, pour sauter dans un camion et te porter secours. Au moins quand tu rentres, t’as le sentiment d’avoir été utile à quelque chose ! » ■

Jean-Paul Epinette
Villeréal Infos N°18
Mai 2007


 

 

 

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